vendredi 22 août 2008

Long Way Home - The End ( 22 Aout )

Et voila, le 57ème jour ( c'est-à-dire le dernier ), de mon séjour au Maroc s’achève. J’ai essayé de retracer les grandes lignes, tout ce qu’il y a eu de marquant, d’étonnant, d’amusant et d’étrange, dans ce blog. Avec plus ou moins de régularité, plus ou moins de retard parfois ( j’ai pas été souvent debout cette semaine ! ), plus ou moins de moqueries aussi, mais souvent c’était justifié ! J’espère que j’ai réussi à vous montrer, le mieux possible, comment c’est le Maroc d’aujourd’hui, ce qu’il a de bien et de moins bien, mais surtout, vous l'avez compris, ce qu’il a de bien !

En tous cas voila comment j’ai perçu mes deux mois à Casa, deux mois bien remplis, d’imprévus certes, mais aussi de découvertes et de très bons moments. Deux mois à sa laver à l’eau froide et à s’éclairer à la bougie, mais aussi deux mois de week-ends à la mer, de thé à la menthe et de hammam. A cet instant précis, je commence à me dire que finalement, la vie ici n’est pas si impossible que ça. Je me dis que ce qui était inconcevable fin Juin ne l’est plus tant que ça aujourd’hui : il fait chaud et c’est le bordel tout le temps, mais je n’ai jamais rencontré de gens aussi accueillants et aussi simples ( à ne pas prendre négativement bien sur ! ) qu’ici.
Aujourd'hui était donc une journée ordinaire, sous le soleil voilé de Casa, avec la petite séance de MSN avec Andélis, un petit déjeuner chez Zegafredo ( ça c'est une grande première ), une (longue) attente avant de récuperer mon attestation de stage, et une dernière petite balade entre l'avenue Hassan II, et le lycée Lyautey... Histoire de finir en beauté, je m'apprete à aller récuperer la caution grace à mon don pour le langage des signes ( oui, celui pour l'arabe je l'ai pas encore attrapé ! )

Demain, direction le Tarn et Garonne, dont le seul point commun avec le Maroc est l’herbe brûlée. J’ai emmené mon stock de Cloret’s et de cookies, mais pas de hawai, trop lourd pour ma valise qui ne ferme déjà pas ! Ca promet… Comme le précédent, cet article est écrit en vitesse dans un petit cyber café où la vitesse justement, n’est pas de mise, alors il sera court !

C’est donc l’heure de remercier tous les gens que j’ai rencontré et qui ont fait que ces deux mois sont passés, au final, très vite ! Anass, Mohammed, Reda, Mouna, Karim, Souhail, Yasmine, Kenza, Youssef, Maha, Amin, Mme Berradia, Amin et Ottman, le vendeur de journaux de l’Avenue Hassan II, Le pressing Le Propret, le gars de la téléboutique d’en bas, celui de l’épicerie, et bien sur, le serveur de Zegafredo.

Et un grand merci à Jack Malone et à son équipe.
A bientot pour de nouvelles aventures !
Julien

mercredi 20 août 2008

Everybody Knows You Cried Last Night ( 20 Aout )

Moi qui m’étais mis en tete de profiter au maximum de ma dernière semaine à Casa, qui me faisais une joie d’être officiellement en vacances, mercredi et jeudi étant fériés, c’est râté… La cause à un coup de chaud, ou à un coup de fatigue, ou à un coup du sort, je ne sais pas… Toujours est il que j’ai passé la nuit dans un état plus que comateux, incapable de manger, incapable de boire, ou de me lever ( ce qui est gênant quand la moindre goute d’eau ingurgité ressort illico ). On prend les mêmes, et on recommence, tout ça ressemble étrangement au week end dernier à Marrakech, avec la climatisation en moins et le mal de ventre en plus ! Mais le week end dernier n’était pas mon dernier week end. Aujourd’hui, j’aurais pu etre au bord de la plage en ce jour de la fete de la Révolution du Peuple et du Roi ( aujourd’hui ), veille de l’anniversaire du Roi ( demain ), où à Kenitra, je ne sais où, mais pas dans mon lit !

Au lieu de ça, il ne me reste plus que mes larmes pour pleurer, au beau milieu de la nuit, justement celle qu’à choisi la proprio pour engueuler le locataire d’en face jusqu’à 23h30. Le comble, arrive sur les coups de 5 heures, alors que je ne me vois pas passer 1 heure de plus dans cet état : j’appelle SOS Medecin, mon dernier éspoir. Manque de bol, la personne qui décroche ne parle pas français. La deuxième non plus. J’abandonne, reprends un Nureflex, et dors jusqu’à 10 heures !

Aujourd’hui, ça va un peu mieux, mais c’est toujours pas la grande forme, d’où cet article plutôt bref et écrit en direct du Zegafredo, alors que la Russie est en train d’écraser la Roumanie en volley ( qui ils n’écraseraient pas en même temps…). Allé, un Mars et ça repart, rendez vous demain pour de nouvelles aventures !

Rockcollection ( 20 Aout )

Comme l’ont remarqué les plus assidus, et musicophiles d’entre vous, qui ont l’amabilité ( si si ! ) de lire régulièrement ce blog, la musique y a une place de choix. Et pour cause, elle m’a accompagné dans l’avion, sur la route, au bureau, à la plage, dans ma chambre et jusque dans mon lit. C’est souvent une des premières choses qui nous manque quand est loin de chez soi, une des choses qu’on est content de retrouver. Oui mais voilà, ce qui est vrai dans un sens, est aussi vrai dans l’autre : en deux mois, on a le temps de s’habituer à ce qu’on entend, sur Radio2M mais pas seulement. Alors voila le Top 10 ( le dernier de la série ) de ce que j’ai écouté, chanté, fredonné, pendant ces deux mois à Casablanca :

Number 10 : Costello Music des Fratellis. Et oui, c’est bien aussi les produits importés ! Ce qui est bien avec les Fratellis, c’est que leur musique correspond à peut près à tous les états d’esprit qu’on peut imaginer : content, énervé, fatigué, débordant d’énergie, il y a toujours une chanson pour accompagner votre journée ! Personnellement, c’est généralement ça que j’écoute sur la route le matin. C’est eux, plus que les Frosties, qui me font le plein d’énergie ! Le seul inconvénient c’est que quand on a pas de guitare sous la main, on a les doigts qui démangent… Mais c’est un moindre mal.

Number 9 : Hold That Sucker Down de David Vandetta. Charmant titre… et charmante chanson ! Elle concurrence à la fois Magic System et Laurent Wolf sur Radio2M, numéro 4 du Top 50 marocain, et qui passe généralement sur la route du retour de la plage.

Number 8 : Perfect Day, de Lou Reed. J’avoue que je ne connaissais pas cette chanson, et que je suis devenu accro en l’entendant dans le MP3 d’Andélis. Moins entrainant que les Fratellis, mais plus calme et plus romantique. C’est vraiment pas mal pour commencer sa journée, en prenant son petit dej chez Pomme de Pain, ou à l’Alexandrin par exemple…

Number 7 : Still Take You Home, des Arctic Monkeys. Il fallait bien en choisir une, car si on regarde dans le top 20 de mon MP3, on ne trouve pas moins de 7 Arctic Monkeys. Celle là, je ne la connaissais pas non plus, mais c’est plutôt pas mal pour courir le long de la plage. Et puis les Arctic Monkeys c’est comme les Fratellis, ça reste une valeur sûre.

Number 6 : Amy Winehouse, Back To Black. Chaque année, la Star Ac a son parrain ( ou sa victime, c’est au choix…), Studio 2M aussi, et cette année, l’heureuse élue est.. Amy Winehouse, qui a défaut de se faire massacrer par la coke, se fait maintenant massacrer par des petits chanteurs à l’étoile de bois… Comme il faut mieux l’original à la copie, je me suis fait et re-fait tout l’album cet été. J’espere qu’un nouvel album est sur les rails ! Ahaha, quel humour !

Number 5 : Animals des Pink Floyd. Ne vous inquiétez pas, je réserve les premières places pour la musique locale ! Mais il fallait bien les caser quelque part, étant donné que j’ai passé tout le mois de juillet à l’écouter en boucle. L’avantage avec les Pink Floyd c’est que ça s’écoute d’une traite, et que ça prend une heure… Et franchement, Animals ça n’a pas grand chose à voir avec le reste : même ceux ( et celles ) qui ne sont pas de grands fans peuvent l’apprecier, j’en suis sûr !

Number 4 : No Stress et Wash My World de Laurent Wolf. Voila ce que j’appelle la musique local ! Ca n’a rien de marocain, mais je pense que c’est bel est bien ici qu’il est le plus diffusé ! Début Juillet, j’aimais bien. Début Aout, ça se laissait écouter. Fin Aout, c’est devenu carrément insupportable ! Vous avez essayé d’écouter une chanson 25 fois par jour, 7 jours sur 7 ? J’ai testé pour vous, parfois à mon insu, c’est douloureux !

Number 3 : Magic System. Comment les rater ? La plus grosse fréquence de passage sur radio2M, toutes les demi-heures environ. C’est entrainant, c’est marrant, ça sent les vacances, bref c’est cool ! Et puis Reda les imite à la perfection, alors pourquoi s’en priver ? « En zougoulou on dit pas il faut danser, on dit il faut libérer, alors on libère les gars ! »

Number 2 : Bless de Ganga’vibe. « Le Drapeau Rouge et l’Etoile Verte », c’est eux ! Ils méritent leur place sur le podium à plusieurs titres. D’abord, c’est la première chanson reggae – R’n’B patriotique que j’ai jamais entendue. Ben oui, « le drapeau rouge et l’étoile verte » est une déclaration d’amour au Maroc. Ensuite, parce que ça met plutôt la pêche et que les paroles sont plutôt censées…

Number 1 : Ya Labes de Mazagan. Le vainqueur toutes catégories ! C’est vraiment génial, et quand on la chante une fois, elle vous reste dans la tête toute la journée. C’est entrainant comme Ganga’vibe, mais plus typique : c’est de la musique orientale dans ce qui se fait de plus moderne. Ca met de bonne humeur comme les Fratellis, ça passe (presque) aussi souvent que Magic System, et les paroles ne sont pas franchement compliquée. Tout pour faire un tube de l’été quoi… Voici un petit aperçu : c’est la deuxième chanson du lecteur. ( ça vaut vraiment le détour ! ) http://www.ournia.com/musique/marocaine/mazagan.html

lundi 18 août 2008

This Is The Last Time ( 16 et 17 Aout )

Dans la série des allers retours entre Casa et Kénitra, je voudrais le dernier ! Et oui, depuis cette fin de semaine, il flotte dans l’air un petit parfum de derniers jours, de départ… Pas encore le miens, qui viendra bien assez vite, dans 7 jours, mais celui de Anass, qui rentre à Toulouse ce dimanche. Comme d’habitude, il y a des tas de trucs qu’on devait faire et qu’on a pas fait, mais ce week-end, on se concentre sur les fondamentaux : plages et Kénitra. Le mix de la mort qui rythme mes week-ends depuis deux mois maintenant ! On peut sentir un brin de nostalgie dans ma voix, et on peut avoir raison… C’est toujours agréable de rentrer chez soi, surtout après deux mois passés sur un autre continent ( n’exagérons pas non plus, mais c’est juste pour se la péter un peu ), mais on a beau dire, Wasquehal n’est pas Kénitra, le tramway n’est pas le train de la côte, Bray Dunes n’est pas Bouznika.

En parlant de Bouznika, c’est là que je rejoins Anass et Reda samedi matin, après avoir pris mon petit dej’ chez Pomme de Pain, qui fait décidemment le plus bon jus d’orange du boulevard Ziraoui ( le boulevard du lycée Lyautey…). Je les avais abandonnés la veille, aux alentours de 1h30 du matin, alors qu’ils parlaient de se lever à 7 heures, pour prendre le train de 8 heures pour Kenitra, et redescendre à Bouznika en voiture… Je ne sais pas si je l’avais déjà dit, mais pour situer, voici la cote du SUD au NORD : Casa – Bouznika – Rabat – Kénitra. Un petit détour en perspective donc ! Ceci me permet en plus de me lever à 10 heures, en culpabilisant un peu pour eux, mais en savourant ma grâce matinée. A 13h30, je grimpe dans le train que je commence à connaitre par cœur, un Newsweek à la main. Et oui, le spécial été de TelQuel est en rupture de stock, et comme j’aurai tout le loisir de lire les magasines français en France, je me dis que c’est l’occasion. A 14h, j’arrive à Bouznika, ou m’attendent Reda et Anass, direction la plage, ou on est jamais arrivé aussi tôt.

Comme je ne prévois pas de me baigner dans l’Atlantique de sitôt ( quoique, quoique..), j’en profite, et y retourne 3 fois, à la surprise générale ! Mais le moment clé de la journée, c’est ( comme d’habitude allez vous me dire ), le repas… Comme tout le monde doit ressentir la nostalgie dont j’ai parlé toute à l’heure, on choisit d’aller prendre UN tajine dans un petit snack un peu en retrait de la plage. Et c’est tout simplement génial. Ca ne vaut pas LE tajine qu’on avait mangé la veille avec Reda, et qui nous avait couté 17 dirhams avec la boisson, mais c’est franchement pas mal. Je suis toujours le seul à manger avec une fourchette, mais vraiment, avec les doigts je n’y arrive pas ! Je le jure, ce n’est ni du snobisme, ni de l’occidentalisme forcené, c’est technique, je n’arrive pas à décortiquer le poulet avec du pain, ni à attraper les pommes de terres avec deux doigts ! Souvent j’envie les baguettes d’Andélis… de plus en plus souvent ! Je me régale quand même, en dégustant un verre de Hawai bien frais. Je me rappelle 1 mois et demi plus tôt, à cette même heure, à cette même plage et à ce même snack, ou j’avais pris une pizza et un coca. J’étais complètement fou ! Ou je devais avoir pris le soleil sur la tronche un peu trop.

Puis l’après midi est à l’image de la matinée, ensoleillée, reposante, nostalgique. Enfin reposante, c’est vite dit : vers 17 heures, toute la plage est tirée de sa torpeur par des cris et un troupeau qui se forme à quelques mètres de nous : un vendeur de glace qui s’est fait agressé par un vendeur de sodas ? Un jetski qui a fini sa course sur des vendeurs de sardines ? Non non, juste une fille que deux maitres nageurs sortent de l’eau, inconsciente, les bras ballants et la tête toute bleue… Ca n’a pas l’air comme ça, mais c’est assez impressionnant… Personne ne sachant vraiment ce qu’elle a ( à savoir si elle respire ou non ), chaque parasol envoie un messager prendre des nouvelles de l’inconsciente - dans tous les sens du terme.

Comme il se fait tard, et qu’on était censé rentrer à Kenitra à 18 heures, je me baigne une dernière fois, avec l’impression qu’elle n’a jamais été aussi bonne qu’aujourd’hui. Puis on reprend la route, pour la dernière fois, non sans avoir pris le soin de garder un peu de sable dans nos baskets ( en même temps, même si on avait pas voulu…). Je commence à aimer cette autoroute, toute droite, le long de la mer. Je ne sais pas si c’est la musique, le soleil qui se couche, ou l’odeur de creme solaire, mais tout ça a un parfum de vacances que je n’avais pas senti depuis bien longtemps. En arrivant, et comme chaque samedi soir, on passe la soirée à manger, et à regarder la télé française. On arrive trop tard pour Fort Boyard ( mais j’aurai droit à un résumé détaillé par Sarah, je ne me fais pas de soucis ), mais à l’heure pour « On est Pas Couchés ». On finira comme des légumes devant le marathon des JO, et une petite visite guidée dans Pékin.

Le dimanche est une journée bien étrange, ou tout semble tourner à l’envers. D’abord je n’ai pas dormi de la nuit. Je ne sais pas si ce sont les 20 premiers km du marathon qui m’ont énervé, mais en tous cas le réveil est difficile. Anass doit faire sa valise et quelques achats à Kénitra, donc on est plutôt matinaux aujourd’hui, et à 10 heures on fait l’ouverture des boutiques de jean’s. Chose incroyable, on se dit pour la première fois depuis 2 mois « Mince, on est venu trop tôt ». Tout tourne à l’envers je vous dit ! Après 2 heures, on rentre avec un jean et un t-shirt chacun, un magnifique t-shirt rouge avec une étoile verte. Ca va le faire d’arriver à l’aéroport avec ça ! Ce qui est cool avec les vendeurs de Jean’s, c’est qu’ils ont tous la télé dans leur boutique, généralement branchée sur Al Jazeera Sports ( la seule chaine arabe qui a eu les droits pour les JO ), et on arrive en pleine compétition d’équitation à Hong Kong ! La classe ;)

Puis c’est la tournée d’adieux à toute la famille ( pas la mienne, évidemment ), à commencer par les grands parents de Anass. C’est son petit cousin de 1 an et demi qui nous ouvre, et comme je suis quelqu'un de cool, j’essaye d’établir le contact, en lui parlant arabe. Bon, disons que je lui dis de venir, mais c’est déjà ça. J’étais pas censé savoir qu’il vivait à Clamart et qu’il ne parlait pas un mot d’arabe ! Mais ça marche : il me prête son tamtam pour que je lui joue un petit morceau de ma composition. Il s’appelle Chadi, et a une petite sœur de 2 semaines, un truc comme ça, vachement mignonne, que j’ai hypnotisé en jouant du tamtam : pendant la demi heure qui suit, elle me fixe de ses yeux tout noirs, comme si j’étais un extraterrestre. La théorie de Anass c’est que je suis blond et que ça la surprend ! Mais quand j’ai entendu son prénom, j’ai compris : elle s’appelle Lyna… Ben voyons !

Comme le temps presse, j’abandonne le tamtam, et on part, direction l’aéroport de Casa, 200 km plus bas ! Ca me fait un peu bizarre d’aller à l’aéroport pour ne pas prendre l’avion, et après les 12 heures que j’y ai passé, je me rappelle encore par cœur du terminal 2, d’où partent les vols pour Toulouse ! La guichetière s’étonne que je ne pose pas de bagages sur le tapis, et que je n’ai pas mon passeport à la main, mais c’est comme ça… Quand je dis que tout tourne à l’envers aujourd’hui ! A 16h30, Anass s’en va, ça sent vraiment la fin. La fin de 2 mois de coloc’, qui ont fait en grande partie, que ce séjour a été réussi. Pas besoin d’échanger nos numéro ou nos adresses pour les cartes postales, ça on l’a déjà fait il y a bien longtemps !

Je reprends le train pour rentrer de l’aéroport, après être passé à travers 3 portiques de sécurité. Et oui, depuis vendredi tout a été renforcé, et on se sent un peu plus surveillé que d’habitude. Dans le train, des flics font une ronde avec des chiens. Apparemment il s’est passé quelque chose vendredi mais je ne sais pas trop quoi. On va pas arrêter de vivre pour autant hein ! En face deux moi, deux algériens et une française me demandent la route pour aller à Casa Voyageurs, que je leur indique avec plaisir, en leur expliquant que le train va à Ain Sebba ( prononcez Aïn Sbahhh ) et qu’il faut donc changer là bas. J’avoue que je me la pète un peu, ça fait plaisir de servir de guide à des « étrangers » ! Sauf que je me suis complètement planté, qu’il n’y a pas besoin de changer, car le train arrive directement à Casa Voyageurs ! Oui ben on peut pas tout savoir hein ! Et voila, c’est la fin du week-end, le dernier à Casa. Je m’apprête à passer une semaine dans l’appart, tout seul cette fois.

A Rush Of Blood To The Head ( 15 Aout )

Aujourd’hui est une journée mouvementée dans tous les sens du terme, pour moi, mais pas seulement. Pourtant aujourd’hui c’est vendredi, et qui dit vendredi, dit journée plus calme, plus courte, et donc plus cool. Surtout qu'on est le 15 Aout, la Sainte Vierge monte au ciel, et par temps clair ( ceci est une dédicace familiale )...


Tout commence ce matin, lorsqu’en arrivant, je remarque que la porte de mon bureau est ouverte. Ce n’est pas arrivé depuis 15 jours, depuis que Karim est parti, et que le premier qui l’ouvre, c’est moi, vers 9h30. En poussant la porte, j’entre en plein cœur d’une scène dramatique : un déménagement de bureau. Et oui, comme hier c’était férié, on en a profité pour déménager les affaires de la dame ( très gentille, qui me demande toujours comment je fais, et prends des nouvelles de mon bronzage ) : elle n’est plus à coté, mais dans mon bureau, plus petit, plus encombré, et pas climatisé. Elle vit ça comme un affront, et à juste titre. Franchement, j’aime bien mon bureau, mais c’est parce que pour l’instant, j’ai pas connu mieux en fait… Toute la matinée, je suis le témoin de coups de fil désespérés et de monologues dignes des tragédies les plus… tragiques ! Moralité de la matinée : petit bureau, gros emmerdes ! Avec tout ça je ne peux pas finir l’épisode de FBI que j’avais commencé la veille, et j’ai des scrupules dès que je mets mes écouteurs. En prime, un petit mal de tête se pointe vers 10 heures, on se demande bien pourquoi…

Toute cette agitation est une raison de plus pour écourter ma journée. Et on est vendredi, et qui dit vendredi, dit fini à midi ! Midi, parlons de midi ! Vers 11 heures, alors qu’une petite faim commence à se faire sentir, juste après mon 3ème café, Reda me propose d’aller manger un couscous quelque part. OK, mais ou ? Après quelque minutes de marche, on revoit nos ambitions à la baisse, ça sera un tajine dans une petit échoppe qui selon Reda « ne paye pas de mine mais fait des merveilles gastronomiques ». Effectivement, ça ne paye pas de mine, mais on va tenter ! La. LE, pardon… Le tajine de poulet coute 17 dirhams, avec la boisson, ce qui fait de cette échoppe la moins chère de toute l’avenue Hassan II. Et franchement, c’est délicieux, autant le poulet, que les pommes de terre ou le pain. Seul petit bémol, à propos du pain justement : je n’avais pas compris, au début, pourquoi ils en donnaient autant. Puis, pourquoi ils ne donnaient pas de couverts. Puis j’ai fait le lien entre les deux ( là les personnes qui me connaissent bien se disent « ahh ben oui, il est incapable de réfléchir quand il a faim », et j’ai envie de dire qu’elles ont raison ! ). Et oui, ici tout est traditionnel, on mange donc en se servant du pain comme couvert. Et franchement, j’y arrive pas. Le bémol n’est pas encore arrivé. Car on pourrait se dire « ben si t’arrive pas à manger avec ton pain, demande des ouverts ! » Oui, sauf que les couverts coutent 5 dirhams ici ! Et oui, j’ai jamais vu ça, mais les couverts sont bel et bien payants, alors que le pain, lui, est gratuit… Je rassemble donc difficilement 5 dirham dans ma poche, et demande des couverts au patron, qui me regarde d’un air étrange, un mélange de « Mais qu’est ce que tu vas faire avec ça » et de « je le savais, touriste » ! Ca n’empêche que ce truc c’est le meilleur rapport qualité prix de tout Casa, au moins !

Qui dit tajine, dit thé à la menthe pour digérer. Comme on est vendredi, je vais le prendre au Zegafredo, où je retrouve Ma, qui s’est bien ennuyée aujourd’hui et qui a épluché les moindres recoins de wikipédia ! Cette après midi sera donc très culturelle… Vous saviez vous, ce que ça veut dire « VAL » ( mais si, c’est le métro de Lille ) ? Vous saviez, aussi, que Casablanca était jumelée avec Shanghai ? Ca c’est trop fort ! Ahh tiens, en direct de Al Jazeera Sport, la Chine remporte une enième médaille dans ce qui doit être de la lutte, masculine ou féminine, ne me demandez pas ! Dans tous les cas, je me coucherai moins bête ce soir, ça a du bon de s’ennuyer un peu hein ?

La fin de la journée est à l’image de son début, et surtout pas à l’image d’un vendredi normal et habituel. Depuis la semaine dernière, et la dernière fois que je suis allé au hammam ( pas la dernière fois que je me suis lavé, je vous rassure tout de suite ! ), je suis tenté par le massage à 100 dirham. Après avoir testé le gommage, avec plus ou moins de succès, je me dis qu’il serait dommage de partir sans avoir profité d’un massage aux huiles de je sais pas quoi, à peu près 15 fois moins cher qu’en France. A 18 heures direction donc le hammam, dont je remercie Mouna chaque semaine de me l’avoir montré, et c’est parti pour 30 minutes de … euh, de … Ben en fait je sais pas trop quoi.

Je me retrouve allongé sur le dos, un genre de drap sur la tête, comme si le gars ne voulait pas que je vois ce qu’il allait me faire. Heureusement que ça sent l’eucalyptus et pas l’éther, parce qu’on se serait cru dans un bloc d’hôpital. Je prends une longue inspiration, en me disant que le but du massage est de se détendre et pas de se crisper. Puis je passe par toutes les phases possibles et imaginables : d’abord envie de dormir, sous l’effet conjugué de la vapeur et de l’huile de je sais pas quoi qui me glisse dans le dos. Puis envie de crier, quand le masseur, qui a peut etre passé une sale journée lui aussi, s’attaque à mes mollets. Là c’est franchement horrible, comme si il créait une crampe et s’acharnait dessus. Quand il en a fini avec les mollets, là on a une soudaine envie de courir, histoire de se dégourdir les jambes. L’envie de pleurer, elle arrive avec les avants bras, qui fonctionnent grosso modo selon le même principe que les mollets… Enfin je pense. A cet instant précis, je me vois sur la table dans OSS 117, avec tous les membres qui craquent un par un, sous le poids d’un masseur qui veut ma peau. Oui mais pourquoi, je lui ai rien fait moi ! Histoire de ne pas se quitter en mauvais terme, il fini par les pieds, où là, forcement, on a envie de rire. Il est vraiment sadique ce masseur ! Bon, vous l’avez remarquer, si le hammam a besoin de pub pour ses massages, c’est pas à moi qu’il faut demander ! Des gars adeptes des trucs en cuir et en vinyle seraient surement plus convainquant que moi ! Je ressors de là 30 minutes plus tard, avec la tête qui tourne, une crampe au mollet gauche, et un besoin pressant d’aspirine.

Comme j’ai un peu de temps devant moi, je vais faire un tour dans la salle de repos, un endroit frais avec des fauteuils qui ressemble un à solarium de centre de balnéothérapie, sans le soleil. Ca c’est vraiment pas mal, une petite fontaine au milieu crée un peu de fraicheur, et on peut même boire un thé à la menthe si on veut… Malheureusement, comme c’est vendredi, les tarifs sont 20 % plus cher, le thé est donc trop cher pour moi ! Le seul problème avec la « salle de repos », c’est qu’elle n’est pas toujours de tout repos. J’ai à peine le temps de m’allonger, que 3 gros ( vraiment très gros ! ) beaufs arrivent, et décident de partager leurs impressions sur le Maroc. Ils viendraient de Maubeuge, que ça ne m’étonnerais pas. Je n’ai rien contre Maubeuge, mais ça permet de cibler le type de personnage. Ils travailleraient dans la Police que ça ne m’étonnerait pas.. Je n’ai rien contre…. Voila, vous avez compris quoi. Ca me rappelle étrangement le bord de la piscine. Ce qu’il faut savoir, c’est que la salle de repos, c’est aussi la salle de prière. Il n’en faut pas plus pour que les 3 gros beaufs s’esclaffent comme des cons, quand un gars vient se mettre à genou sur son tapis. Enfin…

Puis, comme c’est le dernier vendredi ou Anass est là, et qu’on a rien fait de la semaine, on décide d’aller une dernière fois en pèlerinage à Bodéga. Après de longues négociations, j’arrive à les motiver pour y aller, mais comme c’était presque prévisible, c’est complet. Enfin complet, on se comprends. Là on touche le fond, la corniche c’est trop loin, Bodéga c’est complet, on est vendredi soir et on va encore passer une soirée à la bougie, ce qui est sympa au début, mais peut vite devenir très déprimant. Heureusement, Anass a entendu parler d’un truc à peu près similaire, mais personne ne sait ou c’est. Ca s’appelle le Kasbar, et on va le chercher pendant presque 1h30 ! Après un petit tour en taxi de 40 minutes ( le plus long de toute ma vie ! ), après être passé derrière un mur de tolle ondulée, avoir traversé un champ de ruines, s’être cru à Beyrouth puis à Gaza, on tombe enfin sur ce fameux truc, le Kasbar, un Bodéga en plus classe, plus tamisé… et pas beaucoup plus cher ! En plus on est vendredi, donc il y a un petit groupe qui joue de la musique orientale, c’est plutôt cool ! On s’assoit en poussant un gros ouf de soulagement : l’option « je sauve les meubles » se transforme en option de premier choix, et on décide de revenir. On peut toujours décider… A un moment donné, et sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, tout le monde se tourne vers moi en souriant. « Oui quoi, qu’est ce que j’ai fait ? » En fait j’ai rien fait, mais en écoutant le mec qui chante, je comprends tout de suite : il est en train de nous faire une version raï de « La Bohème », et comme malgré mon bronzage, on peut facilement deviner que j’ai un passeport français dans la poche, c’est pour ma poire ! Malgré ça, la journée se termine mieux qu’elle n’avait commencé, mais avec un mal de tête en plus… !

dimanche 17 août 2008

Holyday ( 14 Aout )

Les marocains ne vous le diront pas tous les jours ( en privé en tous cas ), mais la monarchie, ça a du bon. Et oui, aujourd’hui, veille du 15 aout, c’est un jour férié au Maroc ! Personne ne sait pas vraiment pourquoi, et tout le monde ne le sait pas d’ailleurs… Mais aujourd’hui, c’est bel et bien les vacances ! Le deuxième jour férié en 15 jours, avant les deux prochains, le 21 et 22 ! J’ai dit un jour en rigolant que ça devait être l’anniversaire du petit cousin du roi, ce qui, vraisemblablement, ne serait pas si saugrenu que ça !

Et histoire de fêter dignement l’anniversaire d’un éventuel petit cousin du roi, direction la plage ! C’est une grande première, aujourd’hui ça n’est ni Bouznika, ni Kenitra, mais Casa ! Et oui, je raconte depuis le début que la plage à Casa est pourrie, et qu’il faut faire des kilomètres pour y arriver. C’était sans compter sur les plages privées de Casa, que j’ai eu la chance de découvrir aujourd’hui, grâce à Mouna qui nous y a emmené aujourd’hui. ET je dois dire que les plages privées ici, c’est quelque chose.

Première étape, pas très originale : Marjane, où je suis dans l’obligation ( physique ) de m’acheter un tube de crème solaire. Il y a beau y avoir du vent aujourd’hui, je ne retente pas la Biafine ce soir ! Ahh, j’aime Marjane ! Dans le genre dépaysement, on a fait mieux : mêmes rayons que Carrefour, mêmes produits que Carrefour, sauf qu’il n’y a aucune marque française à part Danone, et personne ne sait pourquoi ! Pour les petits Lu, le café Grand-mère ( c’est Jean Pierre qui va etre content..) ou le champagne, il faudra repasser ! Chez Marjane, il y a toujours du monde, et vu les caddies des gens qui en sortent, on a du mal à croire que le Maroc est (encore) un pays en voie de développement… C’est le temple de la consommation de masse, qui ne semble pas réservée à l’élite.. ou alors l’élite est TRES nombreuse ici. Seul petit problème : comme je l’avais déjà dit, hors de question de trouver du porc ici. Le rayon alcool existe ( bon, il est planqué derrière le lait et les bouteilles d’eau ), mais pour le jambon, le boudin blanc et autres pieds de cochon, il faudra repasser !

Je fais donc l’acquisition d’un magnifique tube de crème solaire à 84 dirham, qui sera mon meilleur allié de la journée. Comme je suis optimiste, je prends de la 15, on verra ce soir si j’ai eu tort ! Puis direction Tammaris, à une vingtaine de kilomètres de Casa. Qui dit s’éloigner de Casa, dit passer à travers sa banlieue, et ses « quartiers » périphériques. Passer de Marjane à ça, ça fait un petit choc : ici, les bidonvilles ne sont cachés par des murs de béton, les moutons broutent je ne sais quoi, entre les sachets vides qui s’accrochent aux herbes carbonisées, les gosses regardent passer les voitures en espérant qu’une s’arrête pour les amener vers la plage… Je suis étonné de voir que c’est super vallonné ici, c’est pas non plus les mêmes odeurs qu’en ville, pas les mêmes paysages. Et pourtant, on est qu’à 10 km pour l’instant. Puis, derrière le sommet d’une cote : la mer. Enfin la mer… Un déluge de vagues et de sable, qui crée un genre de brouillard lointain. Et oui, aujourd’hui il y a du vent, et la mer est complètement déchaînée.

.Quinze minutes plus tard, on arrive au Babaloo Beach, plage dont j’ai entendu parler au mois 150 fois, mais dont je n’avais pas encore vu le moindre grain de sable. Et franchement, j’aurais manqué quelque chose. Le Babaloo, c’est à la fois un lieu de détente, de repos, de baignade, et de débauche. Enfin je dis débauche, on a vu pire, mais c’est surprenant de voir, à 15 km de Casa, une plage où les gens s’enfilent des bouteilles de rosé, des mojitos et des bières comme si c’était du coca. Les transats sont géniaux, la musique aussi. On s’installe donc face à la mer, équipés d’une bouteille de coca posée sur la petite table en bois prévue à cet effet et de crème solaire. Le rêve ! Comme on arrive vers 13 heures, et que c’est l’heure de manger, la musique est en mode sieste. Il ne m’en faut pas plus pour m’assoupir un peu. A cet instant, une pensée me traverse la tête : est ce que je dois vraiment rentrer samedi prochain ?

Comme on est pas venu à la mer pour rien, on tente la baignade. Tentative infructueuse, sauf pour Fati qui se prend une vague dans la tronche et qui n’a pas vraiment le choix. J’ai jamais vu ça, même sur les plages de l’Atlantique. Oui, je sais, on est aussi sur l’Atlantique. Mais pour moi c’est pas pareil, d’accord ? Les vagues font bien 3 mètres de haut, et on a du mal à rester debout, même dans 20 cm d’eau. D’ailleurs personne ne s’aventure au-delà, et perso, si j’étais une fille, je mettrais un maillot de bain une pièce ! Après avoir couru comme des gnous effrayés par un crocodile sur le bord du rivage ( j’ai trouvé cette comparaison tout seul ! ), on décide de rejoindre nos transats, bien plus calmes. Et malgré 3 tentatives, personne n’osera plonger.

Vers 16 heures, à l’heure de manger, je me prends une petit salade qui me coute 70 dirham ( une journée de salaire marocain ), qui n’est pas franchement bonne, mais qui me coupe la fin. Je peux me rendormir, au son de ce que j’entends tous les jours sur radio2M. Puis, le son augmente, ce qui me tire de ma torpeur. « Regardez, regardez derrière ! ». Je me retourne, et là, scène surréaliste ( surtout ici), deux gogodanceuses sont en train de danser sur des petits podiums, devant une nuée de gars plus (ou moins) vicieux qui prennent des photos et essayent de monter danser avec elles. Casa, c’est aussi ça : des gens qui n’ont pas les moyens de passer leurs vacances à Saint Trop et qui recréent un semblant de Jet Set ici. Bon, ceci dit la Jet Set, la vraie, existe aussi ici, mais je doute qu’elle aille au Babaloo Beach ! D’un coté, je dit ça, mais à 100 dirham les transats, c’est pas non plus l’endroit le plus populaire du Maroc.

Comme il est 4 heures et qu’il fait encore 35, ça ne danse pas longtemps, et au bout de 15 minutes, la musique baisse à nouveau. Je peux finir ma sieste, et siroter mon coca en remerciant une fois encore le Roi pour ce jour férié !

mardi 12 août 2008

Video Killed The Radiostar ( 12 Aout )

Après les épiceries, la télé, et ce qu’il ne faut pas rater au Maroc, c’est le moment de parler un peu de la radio. La radio, c’est la seule chose avec mon MP3, qui marche sans électricité, alors autant dire qu’elle est devenue une de mes meilleures amies depuis quelques temps. Surtout que depuis 5 ans, le paysage audiovisuel marocain a été chamboulé par une vague de libéralisation sans précédent, qui a vu fleurir le nombre de chaines de télé et de radio privées, pour le plus grand bonheur de tout le monde, ou presque. Ou presque, parce que bien souvent les radios marocaines sont des copier-coller des radios françaises, avec encore moins de complexes. Là je pense par exemple à la radio libre de HitRadio, encore plus trash que celle de Skyrock… Mais la radio au Maroc a aussi sa part d’originalité, comme Atlantic Radio, qui commence toujours sa météo par le temps qu’il fait… à New York !

Voila donc le Top 5 ( pas encore assez pour en faire un Top 10 ! ) des radios marocaines !

Number 5 : le 85.5. Ne me demandez pas ce que c’est, je ne sais pas. Pour une simple et bonne raison, le 85.5 ça n’existe pas sur les radios normales. « Qu’est ce que tu fais ch… avec ça alors », allez vous me dire ? Et bien la première fois que je l’ai écouté, j’étais dans un taxi. Et la deuxième fois aussi. J’en ai déduit que c’était une radio pirate spéciale chauffeurs de taxi ! Et cette radio pirate passe les Pink Floyd, les Doors, U2 et les Beatles ! Autant dire que même si elle n’existe pas, elle mérite sa place dans le Top 5 !

Number 4 : Medi1. Médi1, c’est marrant, parce que c’est une imitation de Nostalgie, en arabe : même jingles, mêmes voies, et surtout même programmation. Je vous avoue que je ne l’écoute pas souvent, mais ça me fait bien rire quand je tombe dessus.

Number 3 : HitRadio. Un mix de Skyrock et NRJ. En soit, rien de différent par rapport à Radio2M, qui passe les mêmes choses avec 5 minutes de décalage. Ce qui démarque vraiment HitRadio des autres, c’est la libre antenne, le soir a partir de 20 heures ( et oui, ici c’est une heure plus tôt qu’en France ). Et franchement, la libre antenne, ça vaut le détour. C’est à l’image de la société marocaine : c’est tout ou rien. Soit c’est très très soft, soit c’est très très trash. Et je soupçonne les animateurs de trafiquer leurs voies au synthétiseur pour qu’elles ressemblent à celles de Skyrock. Et c’est plutôt réussi !

Number 2 : Atlantic Radio. C’est eux qui donnent la météo de New York, histoire de justifier leur nom ! Atlantic, c’est un concept un peu spécial : « Info, Eco, Musique »… Un peu comme si BFM et RTL2 c’était mariées. La musique est franchement pas mal, et pas très dépaysant ! Et les flash d’info, en français, sont vraiment pas mal. Mais ça fait toujours bizarre de passer de la bourse à Coldplay…

Number 1 : Radio2M. Le must de la radio au Maroc, tout le monde l’écoute, et la regarde ( et oui, quand il n’y pas de radio, on regarde 2M, et quand on a pas de télé, on l’écoute à la radio ! ). J’y suis devenu non pas accro, faut pas exagérer, mais en tous cas assidu. C’est sur Radio2M que j’ai entendu la plupart des trucs que je chante encore aujourd’hui, parce qu’il n’y a pas que Magic System ou Laurent Wolf. Ya aussi Coldplay ( même si il y a un petit retard par rapport à la France, n’est ce pas ??) et les autres ! C’est pas RadioGong, et j’ai pas eu de briquet à son éfigie, mais radio2M, c’est cool !