Vendredi s’achève, le week-end commence ! Non pas que la semaine ait été particulièrement fatigante, avec un jour férié en plein milieu et une l’après midi ( celle de vendredi justement ) que je me suis offerte, mais ça fait toujours du bien de se dire qu’on ne va rien faire, mais que c’est normal ! Oui bon, c’est un raisonnement particulier qu’on développe après un mois « d’oisiveté organisée »… Week-end oblige, il commencera par un petit trajet en train, devenu le moment privilégié de la semaine où je me retrouve avec moi-même. MP3 dans les oreilles, sac de voyage à la main, Yawmy à boire dans l’autre, je me dirige d’un pas décidé vers la gare de Casa Port.
Aujourd’hui, un petit suspens vient pimenter la journée : comme ça me gonfle particulièrement de faire 120 km dans un sens, et 70 dans l’autre pour aller à la plage à Bouznika, j’ai trouvé la parade en m’y arrêtant directement, ce qui m’épargne 25 dh, et 1h30… Le seul problème, c’est la jonction : il faut que j’y arrive en même temps qu’Anass, sinon ça veut dire que je dois attendre dans la gare ( et la gare de Bouznika, c’est pas Lille Flandre ! ). Sauf que Anass aujourd’hui, est malade, et ne sais pas si il va avoir le courage de se lever. D’où le dilèMNe suivant : est ce que je prends un billet pour Kénitra quitte à m’arrêter avant, est ce que je descends avant, quitte à devoir prendre le train suivant, 2 heures plus tard, ou est ce que je prends un deuxième café à la gare de Casa, en attendant… Qu’est ce que j’aime prendre des décisions dans la minute, comme ça, au guichet de la gare !
Comme il faut prendre une initiative, je prends un billet pour Bouznika, en me disant au pire, que je serai dans l’illégalité sur le reste du trajet. Si j’en crois la devise marocaine qui dit « plus tu vas à l’encontre de la loi, et plus tu iras loin dans la vie, inch’Allah », je suis plutôt bien parti !
A 5 minutes de Bouznika, c’est le moment ou jamais de trancher. Je harcèle Anass au téléphone, qui finalement, ne sortira pas de son lit. Je reste donc à ma place, prêt à simuler le touriste Kazakh qui ne comprend pas comment marchent les réservations. Ca ne manque pas, 7 minutes après, le contrôleur passe. J’abandonne le rôle du Kazakh, trahi par l’Express. Finalement pas de problème, il me fait un billet pour le reste du parcours, et c’est réglé !
En arrivant, je m’apprête à vivre une après midi comme je n’en ai pas vécue depuis plus d’un mois et demi, voire plus, beaucoup plus : une après midi devant la télé, France 2 en l’occurrence. Et oui, Anass ne sait pas ce qu’il a, mais il n’est pas opérationnel. Au passage, je me rends compte que notre fameuse devise « Les antibiotiques, c’est pas automatique », n’a pas encore traversé le détroit de Gibraltar : il a mal à la tête, mais comme il n’aime pas avaler de comprimés, il est sous antibio… Normal ! J’ai beau me foutre de lui, et lui montrer, preuve à l’appui, qu’un Nureflex, c’est pas plus gros qu’une olive, rien à faire, il continue de boire le sirop que sa mère lui a donné, prêt à écrire son testament après chaque gorgée.
Sur France 2, les reportages s’enchainent. Je me rends compte pour la première fois que la France ( et le monde aussi je crois ), vivent à l’heure de la Chine. Pas moins de 4 reportages dans l’après midi sur Pékin et sa propreté retrouvée, les Ouigours, le Tibet, la censure sur internet. A ce propos, c’est l’heure du petit coup de gueule : pourquoi le Maroc est il le seul endroit au monde où on ne peut pas accéder au blog d’Andélis ?!! En Chine, ça marche, en France, ça marche, au Canada, ça marche, mais pas au Maroc, où le serveur est introuvable depuis mardi… Il ne manquerait plus que Skype fasse grève… Voila, c’est dit !
Après la Chine, c’est « Question pour un Champion », émission de laquelle on est devenus des habitués, pour ne pas dire accros. Et oui, c’est ridicule, mais ça fait du bien de retrouver les bonnes vieilles émissions françaises. Même les régionales de France 3 trouvent grâce à mes yeux ce soir, c’est dire ! Julien Lepers, le meilleur remède contre le mal du pays ! Au fur et à mesure que les émissions s’enchainent, je m’enfonce dans mon fauteuil, mes yeux se ferment, et je m’offre une petite sieste bien méritée. Je me réveille en plein Lyon-Bordeaux, dont les tirs au but me tirent de ma léthargie. A cet instant précis j’ai vraiment l’impression d’être un gros beauf. Fort Boyard relève à peine le niveau, et Laurent Ruquier clôture cette journée de glande totale et absolue, que je n’ai pas cautionnée, mais dont j’ai bien profité !