En relisant quelques articles, outre les fautes d’orthographes qui sont assez nombreuses ( et que je vais m’empresser de corriger ), je me suis rendu compte pour être tout à fait honnête, que j’étais très, voire trop critique envers le Maroc. C’est vrai que c’est facile de se moquer, et des fois, franchement, il y a de quoi ! Mais le Maroc, et Casa en particulier, renferment aussi des petites perles que l’on aimerait bien emporter dans ses valises si Jet 4 You ne faisait pas payer 12 € le kilo supplémentaire… Voici donc le top de la semaine, et cette semaine, c’est les 10 choses dont la France devrait s’inspirer ici.
Number 10 : Les téléboutiques. Plus humaines, plus conviviales et moins venteuses que de simples cabines téléphoniques, la téléboutique est au Maroc ce les Avenues Charles de Gaulle sont à la France, un vrai symbole ! A tous les coins de rue, le petit téléphone bleu clignotant, vous indique que vous pouvez téléphoner pour moins cher qu’à partir de votre portable, et que le gars à l’intérieur peut aussi vous faire de la monnaie ( et c’est souvent TRES utile ! ). Celle d’en bas est particulièrement accueillante : c’est son proprio qui m’a aidé à mettre la puce Maroc Telecom dans mon portable, et qui me dit bonjour tous les jours quand je descends. Spéciale dédicace !
Number 9 : Les petites annonces de la presse marocaine. Ca c’est ENORME ! Que dis-je ?
Gigantesque ! Elles se trouvent à la fin des journaux ou des magasines, et en disent long sur la relation homme-femme ici.. Quelques extraits, juste pour rire : ça va de « Belle jeune fille recherche jeune homme en vue du mariage » ( très court, très clair ) à « Jeune fille de 39 ans de Rabat indépendante et très croyante, sérieuse et honnête recherche homme du même calibre en vue du mariage, dans le respect du cadre mutuel ». Le « en vue du mariage » est une constante absolue dans les petites annonces. Et personne ne sait si c’est pour la forme ou si c’est sincère. On a même trouvé des gens qui cherchaient une âme sœur portant le même nom de famille, histoire de s’épargner ledit mariage, peut être… Les petites annonces, c’est donc le moyen de se payer un bon fou rire !
Number 8 : Les épiceries. Pas besoin d’une démonstration de 15 pages, les épiceries me nourrissent, m’abreuvent, et m’approvisionnent depuis un mois ! Et d’ailleurs c’était le top de la semaine dernière !
Number 7 : Le prix des journaux. Quand, comme moi, on fait un stage où je le fais, et quand, comme moi, on se fait ch… de 8h30 à 16h30, il faut bien s’occuper. Heureusement, les journaux sont là ! Et l’avantage, c’est qu’ils ne coutent pas cher : 5 dirham pour les journaux marocains ( éviter ceux écrits en arabe, c’est pas très pratique..), 10 dh pour Le Monde. 30 % moins cher qu’en France, c’est pas mal ! D’ailleurs, la deuxième dédicace de l’article sera pour le gars qui vend les journaux devant la banque et qui me tape la discute tous les matin ( c’est à cause de lui si je suis en retard, je vous le jure ! ).
Number 6 : Les mosquées. Et oui, pour une simple et bonne raison, elles permettent d’économiser de l’électricité en se passant de radioréveil ! Même si l’environnement n’est pas la première chose à laquelle on pense quand on se fait réveiller par le muezzin à 6heures…
Number 5 : Les cybercafés. C’est eux qui me permettent de rester connecté au monde, étant privé de wifi au bureau et « à la maison ». Un peu moins nombreux que les téléboutiques, les cybercafés quadrillent pourtant Casa de long en large et en travers ! Celui que je squatte quasiment tous les jours est à mi chemin entre la banque et l’appart, et quand la fille me voit arriver, elle sait que le micro et la webcam ont intérêt à fonctionner correctement ! Normal, c’est le moment privilégié de la journée que je passe avec Ma ;)
Number 4 : La Fête du Trône. C’était hier, et c’est férié ! Raison de plus pour adorer le roi, dont le visage a fleuri à tous les coins de rue depuis le début de la semaine ! Et vas y que je te montre M6 en habits traditionnels, M6 sur le trone, M6 sur son jetski ( oui oui ! ), le tout dans une explosion de drapeaux rouges et verts… On va pas se plaindre, c’est grâce à lui que j’ai pu dormir un peu plus longtemps que d’habitude hier !
Number 3 : Le souk à la sortie de Casa. Bon, j’ai oublié son nom, presque imprononçable… Ca n’empêche que c’est un de mes endroits préférés ici, un endroit où on trouve de tout, du motoculteur au verrou, en passant par les chemises ou les chargeurs de portables. C’est magique, on dirait une brocante géante, un Carrefour en plein air, un mélange entre le souk et la braderie de Lille…
Number 2 : « Rouyah ». « Rouyah », c’est toute une histoire, que je vais m’empresser de vous raconter. Quand vous voulez demander quelque chose à quelqu’un, dans la rue ou ailleurs, chaque phrase commence généralement par Rouyah ( il faut faire venir le « r » du fond de la gorge, ce que je ne sais pas encore faire). Du genre « Rouyah, où se trouve l’avenue des palmiers ? », ou « rouyah, est ce que tu peux surveiller ma voiture pendant que je vais faire mes courses ? ». Traduction facile, ça doit vouloir dire « S’il vous plait », ou quelque chose comme ça. Tout content d’avoir appris un nouveau mot, je m’empresse de le tester à la téléboutique d’en bas. Le mec à l’air surpris, mais content. Deuxième tentative au chauffeur de taxi du matin, un peu plus interloqué. En arrivant au bureau, je raconte à Karim que j’ai testé un nouveau mot ce matin : « Tu sais, Rouyah, ça veut dire s’il te plait non ? »… « Euh, non, ça veut dire Mon frère, ils ont du être surpris si tu leur as dit ça ! ». Effectivement, je comprends maintenant ! L’avantage de Rouyah, quand ça passe, c’est que ça crée une proximité immédiate entre les gens, et ça c’est plutôt sympa. Ils auraient pu me prévenir quand même… !
Number 1 : Les auto-écoles marocaines. Numéro un pour deux raisons : ici, c’est beaucoup moins cher, et beaucoup plus rapide d’avoir son permis. Alors certes, on ne sait pas conduire à l’obtention du petit papier rose, mais on sait faire démarrer sa voiture, et ça c’est l’essentiel ! Il faut le voir pour le croire : l’examen consiste en une marche arrière, un aller retour entre deux plots espacés de 10 mètres, et 1200 dirham ( 100 euros…). Leur terrain d’entrainement est au coin de la rue, donc tous les jours je peux admirer le bordel d’auto écoles qui se croisent dans tous les sens en manquant d’arracher l’aile du voisin. Autre point positif pour les moins confiants : ici, il y a deux volants !